Ainsi, ce n’est pas l’eau que l’on paye, mais le service nécessaire à son prélèvement, son traitement, son épuration et son transport
Avant d’arriver au robinet, l’eau est prélevée, parfois traitée, stockée et distribuée. Une fois utilisée, elle est collectée pour être épurée et restituée au milieu naturel. Toutes ces étapes du petit cycle de l’eau ont un coût qui explique le prix de l’eau pour les usagers des services publics d’eau et d’assainissement collectif (SPEA).
Ce coût est, avec la quantité d’eau consommée et les taxes et redevances, un des trois déterminants du montant de la facture d’eau payée par les ménages.
Ainsi, ce n’est pas l’eau que l’on paye, mais le service nécessaire à son prélèvement, son traitement, son épuration et son transport.
Le prix du service d’eau potable et éventuellement de celui de l’assainissement fait l’objet d‘une délibération par le conseil municipal, le conseil communautaire ou le comité syndical chaque année.
Ainsi chaque collectivité en charge d’un service d’eau fait donc des choix de tarification en fonction du contexte local et des objectifs qu’il se fixe tels que :
- La dispersion des habitats et le contexte géographique : l’acheminement de l’eau en milieu rural, où les habitations sont dispersées, nécessite plus d’investissements qu’en ville. Il en est de même lorsque le relief est montagneux ou escarpé par rapport à un relief plus plat comme en plaine.
- La densité de population permet de faire des économies d’échelle : dans les grandes villes, les coûts associés aux services sont répartis sur plus de ménages, ce qui permet un prix par ménage moins important
- La qualité de l’eau : selon la qualité de l’eau prélevée à l’état brut dans le milieu naturel, le service rendu est d’autant plus cher que les procédés de traitements pour la rendre potable sont complexes
- Le niveau et la qualité du service rendu : le prix de l’eau varie aussi en fonction de la qualité du service rendu en matière de contact client (accueil, centre d’appels, objectifs mini de réclamations) et de niveau d’entretien des ouvrages (réparation des fuites, renouvellement des canalisations, des compteurs …)
- Les exigences de protection de l’environnement : selon la fragilité du milieu récepteur des eaux usées traitées, les procédés de traitement peuvent être plus poussés et donc plus coûteux
- Le tourisme : comme expliqué précédemment, des investissements supplémentaires peuvent être nécessaires pour répondre à l’augmentation temporaire des besoins en eau
Ces choix sont propres à chaque collectivité et influent directement le coût du service d’eau.
« Ainsi, ce n’est pas l’eau que l’on paye, mais le service nécessaire à son prélèvement, son traitement, son épuration et son transport »